PUEBLO MAPUCHE: el mito fundador

Hace miles de años, en un rincón tranquilo del sur de Chile, existía un pequeño pueblo sereno. Sus habitantes eligieron construirlo al pie de una majestuosa montaña llamada Ten-Ten. Ten-Ten no era una montaña común, pues además de su grandeza y belleza, las leyendas contaban que albergaba en su cima una poderosa serpiente del mismo nombre.

Cuento de Ten Ten y Cai-Cai
Mitología de Ten Ten y cai Cai

Llena de magia y bondad, velaba por los seres humanos y la naturaleza, mientras que otra serpiente igualmente poderosa, llamada Caï-Caï, cuidaba de los peces y los océanos. Caï-Caï nunca abandonaba las profundidades del océano, pero eso no impedía que se hablara de ella; los habitantes conocían bien su carácter implacable.

La lucha entre los seres mitológicos de la cultura Mapuche ...

Sin embargo, un día, un pescador imprudente y falto de respeto pescó en las aguas del gran océano sin dirigir sus oraciones a Caï-Caï y sin una sola palabra de agradecimiento por la abundancia de conchas y peces atrapados en sus redes. La serpiente se enfureció tanto que ordenó a las aguas subir de inmediato y convertir en peces a todos los hombres que tocaran. Ten Ten, al darse cuenta de la situación, instó a los habitantes a refugiarse en la cima de la montaña. A medida que las aguas seguían subiendo, ordenó que la montaña se elevara. Cuanto más subían las aguas, más se elevaba la montaña, y así continuó durante varias lunas. Muchas personas se habían convertido en peces, y los habitantes restantes estaban exhaustos. Oraban y se disculpaban para apaciguar la ira de Caï-Caï, pero nada cambiaba. Las serpientes luchaban incansablemente una contra la otra.

Lucha entre Ten Ten y Cai Cai

Los Primeros Mapuches: el Pueblo de la Tierra

Un día, el ascenso del agua, que al principio era tan rápido, se volvió más lento. La montaña se elevaba, pero el océano ya no la alcanzaba. Los habitantes, primero sorprendidos, luego se sintieron aliviados al ver que el agua había dejado de avanzar. Nunca supieron si Caï-Caï se detuvo por compasión o debilidad, pero habían aprendido la lección. Después de esos largos días de terror y una vez que la situación se calmó, solo quedaron cuatro en la cima. Fücha y Kuze eran ancianos del pueblo, mientras que Üllcha y Weche eran dos jóvenes adultos.

El Pueblo de la Tierra: Los Mapuches

Después del terrible acontecimiento, Ten-Ten les dio a cada uno una misión. Los jóvenes, llenos de energía y fuerza, cuidarían de los ancianos y garantizarían la descendencia, mientras que los ancianos, llenos de sabiduría y experiencia, transmitirían el conocimiento y los valores. Felices con este nuevo proyecto, llenos de esperanza y alegría, se abrazaron. Lloraron durante mucho tiempo, entre la tristeza de haber perdido a sus seres queridos y la alegría de saber que ahora tenían el poder de evitar que eso volviera a ocurrir. Tranquilos, descendieron de la montaña, orgullosos y confiados, listos para construir un nuevo pueblo. Así nacieron los Mapuches.

En mapudungun, el idioma del pueblo Mapuche, “mapu” significa “tierra o país” y “che” significa “gente”, por lo que “Mapuche” se traduce como “Gente de la tierra”.

Es una interpretación libres basadas en mitos recopilados por otros autores

Nadège Vinkoczy
Autor
Logo Léa Ebba
Léa EBBA
Ilustradora

Peuple Mapuche: Le mythe fondateur

 

Il y a des milliers d’années, dans un petit coin de l’Amérique du Sud vivait un petit village calme et paisible. Les habitants avaient choisi de le bâtir au pied d’une magnifique montagne du nom de Ten-Ten. Ten-Ten n’était pas une montagne comme les autres car en plus de sa grandeur et de sa beauté, les légendes racontaient qu’elle abritait en son sommet une puissante couleuvre du même nom. Emprunte de magie et de bienveillance elle veillait sur les hommes et la nature pendant qu’une autre couleuvre tout aussi puissante, nommée Caï-Caï, veillait sur les poissons et les océans. Caï-Caï ne quittait jamais les profondeurs de l’océan, mais cela ne l’empêchait pas de faire parler d’elle, les habitants connaissaient bien son caractère inflexible.

Lutte entre deux êtres mythologiques de la culture Mapuches

Pourtant, un jour, un pêcheur imprudent et irrespectueux pêcha dans les eaux du grand océan sans adresser ses prières à Caï-Caï et sans un seul mot de remerciement pour l’abondance des coquillages et poissons ramenés dans ses filets. La couleuvre, fut prise d’une telle colère, qu’elle ordonna aux eaux de monter sur le champ et de transformer en poisson chaque homme qu’elles toucheraient. Ten Ten prenant conscience de la situation s’adressa aux habitants et les invita à s’abriter au sommet de la montagne. Comme les eaux continuaient de monter, elle ordonna à la montagne de s’élever. Plus les eaux montaient, plus la montagne s’élevait et il en fut ainsi durant plusieurs lunes. Beaucoup de personnes avaient été transformées en poissons et les habitants restants étaient éreintés. Ils se confondaient en prières et en excuses pour apaiser la colère de Caï-Caï, mais rien n’y changeait. Les couleuvres luttaient sans relâche l’une contre l’autre.

Les premiers Mapuches: le peuple de Ten-Ten

 

Un jour, la montée des eaux si forte au début devint de moins en moins rapide. La montagne prenait de la hauteur, mais l’océan ne la rejoignait plus. Les habitants d’abord surpris, furent ensuite soulagés de constater que l’eau avait arrêté sa progression. Ils ne surent jamais si Caï-Caï avait arrêté par compassion, ou par faiblesse. Mais ils avaient compris la leçon. Après ces longues journées de terreur et une fois la situation apaisée, Ils n’étaient plus que quatre au sommet. Fücha et Kuze faisaient partie des anciens du village, alors que Üllcha et Weche étaient deux jeunes adultes.

Suite au terrible évènement, Ten-Ten leur transmis à chacun une mission. Les jeunes, plein de dynamisme et de force, prendront soin des anciens et assureront la descendance et les anciens, pleins de sagesse et d’expérience, transmettront la connaissance et le sens des valeurs. Heureux de ce nouveau projet, pleins d’espoir et de joie, ils se prirent dans les bras. Ils pleurèrent un long moment, entre la tristesse d’avoir perdu leurs proches et la joie de savoir qu’ils avaient à présent le pouvoir de faire en sorte que cela n’arrive plus jamais. Rassurés, ils descendirent de la montagne, fiers et confiants, prêt à construire un nouveau village. Ainsi naquirent, les Mapuches.

En mapudungun, la langue du peuple Mapuche, mapu signifie « terre ou pays » et che signifie « peuple ou personne », Mapuche se traduisant comme le peuple de la terre.

Nadège Vinkoczy
Auteure

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